Délai de paiement
Les délais de paiement sont un élément clé dans la gestion de la trésorerie des sociétés, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME). Pourtant, ils demeurent un sujet délicat, tant pour les créanciers que pour les débiteurs.
Dans une période de crise souvent marquée par des tensions de liquidités, respecter ou non les délais de paiement peut avoir des conséquences significatives sur la solidité financière et la pérennité des acteurs économiques.
Définition du délai de paiement
Le délai de paiement correspond à la période accordée par un fournisseur à son client pour régler une facture après la livraison d'un bien ou la prestation d'un service. Ce délai est généralement fixé par contrat ou mentionné sur la facture et peut varier selon les secteurs d'activité, les accords entre les parties ou les lois locales.
En France, par exemple, la loi fixe le délai légal de paiement à 30 jours suivant la réception des marchandises ou la fin de la prestation, mais il peut être prolongé jusqu'à 60 jours sous certaines conditions.

En effet des dérogations existent :
Cette réglementation vise à éviter les abus, en particulier de la part de grands donneurs d’ordres qui imposeraient autrement des conditions défavorables à leurs fournisseurs.
Ces règles permettent de limiter les abus, notamment de grandes entreprises qui pourraient imposer à leurs sous-traitants des délais de 90 à 120 jours, ce qui reviendrait à leur faire financer gratuitement leur activité.
Qu'est-ce que les délais de paiement ?

Les délais de paiement correspondent à la période convenue entre un fournisseur et son client pour le règlement d'une facture. En France, ils sont encadrés par la loi pour éviter les abus.
En général, le Code de commerce fixe ces délais à 30 jours à compter de la réception des marchandises ou de la prestation de services. Toutefois, il est possible de négocier un délai de 60, voire 45 jours fin de mois, sous réserve d’un accord explicite entre les parties.
Panorama actuel des délais en France et en Europe
Si la loi fixe des plafonds, la réalité est souvent différente. En France, le délai moyen de paiement est d’environ 44 jours pour les clients, mais avec d’importants retards dans certains secteurs :
En Europe, la situation varie fortement :
Ces différences influencent la compétitivité. Une entreprise française qui doit attendre 60 jours pour être payée est structurellement désavantagée par rapport à une concurrente allemande réglée en 24 jours.
Les délais de paiement : un fléau pour les fournisseurs
Si les grandes entreprises disposent souvent d'une plus grande marge de manœuvre financière, les retards de paiement peuvent fragiliser les fournisseurs ou les prestataires. Ces dernières, qui fonctionnent avec une trésorerie plus serrée, sont souvent contraintes d'attendre des paiements qui arrivent tardivement, ce qui peut nuire à leur capacité à honorer leurs propres engagements financiers, tels que les salaires, les fournisseurs, ou les impôts.
Selon des études récentes, près de 25% des faillites de PME seraient liées à des retards de paiement. En effet, ces délais peuvent avoir un effet boule de neige : une société qui ne reçoit pas ses paiements en temps voulu peut, à son tour, avoir du mal à régler ses propres factures, amplifiant ainsi la chaîne de difficultés financières dans le tissu économique.
Calcul et impact sur le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
Le BFR mesure le besoin de trésorerie nécessaire pour financer le cycle d’exploitation.
BFR = créances clients + stocks – dettes fournisseurs
Plus les délais de paiement des clients s’allongent, plus le BFR augmente. Cela oblige l’entreprise à mobiliser davantage de trésorerie ou à recourir à des financements externes.
Exemple :
Un suivi précis des délais clients et fournisseurs est donc indispensable pour anticiper les tensions de trésorerie.
Quels sont les différents types de délais de paiement ?
Lorsqu’une vente est conclue entre professionnels, le fournisseur émet une facture à son client pour obtenir le règlement des biens ou services fournis.
À ce moment, les deux parties peuvent convenir d’un mode de règlement précis, parmi les principaux types de délais paiement suivants :
1. Paiement comptant
Le paiement comptant signifie que le règlement de la facture intervient immédiatement après la livraison du bien ou l’exécution de la prestation.
Concrètement, le client règle la totalité du montant au moment de la transaction, sans qu’aucun délai supplémentaire ne lui soit accordé.
Exemple : un commerçant qui règle ses marchandises au fournisseur au moment de la livraison pratique un paiement comptant.
2. Paiement à réception
Dans ce cas, le client dispose d’un court délai (en général 7 jours) pour régler la facture dès réception du bien ou de la prestation.
Le décompte de cette période inclut :
Exemple : une agence de communication peut prévoir que ses clients règlent leurs factures « à réception », laissant quelques jours pour l’organisation du paiement.
3. Paiement avec délai par défaut
Lorsque la facture ne mentionne aucun délai spécifique, c’est le délai légal par défaut qui s’applique.
En France, l’article L.441-10 du Code de commerce fixe ce délai à 30 jours après réception des marchandises ou réalisation de la prestation.
Ce délai par défaut constitue une protection essentielle pour les fournisseurs, car il empêche un client de repousser indéfiniment le règlement en l’absence de clause claire.
4. Paiement avec délai négocié
Dans certains cas, les parties conviennent contractuellement d’un délai supérieur au délai légal de 30 jours. On parle alors de délai négocié, prévu dans les conditions générales de vente (CGV).
Deux options sont possibles :
Ces délais constituent les plafonds autorisés par la loi. Toute clause prévoyant une échéance supérieure serait considérée comme illégale.
Bon à savoir : il est essentiel de distinguer la date d’émission de la facture (point de départ du délai de paiement) de sa date de réception. La première fait foi pour le calcul des échéances.
En résumé :
Le paiement peut être immédiat (comptant), rapide (à réception), ou soumis à un délai légal (30 jours par défaut).
Les délais plus longs doivent impérativement être négociés et ne jamais dépasser 60 jours ou 45 jours fin de mois.
Comparatif des différents types de délais de paiement
Type de délai | Définition | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|---|
Paiement comptant | Règlement immédiat au moment de la livraison ou de la prestation. |
- Sécurise totalement la trésorerie du fournisseur - Aucun risque de retard ou d’impayé |
- Peut freiner les ventes si le client préfère un délai - Peu utilisé entre professionnels |
Paiement à réception | Facture réglée dès réception, généralement sous 7 jours. |
- Flexibilité courte pour le client - Trésorerie rapide pour le fournisseur |
- Moins sécurisant qu’un paiement comptant - Risque de petits retards |
Délai par défaut | 30 jours après réception des biens ou services (règle légale). |
- Encadrement juridique clair - Standard connu de tous les acteurs |
- Peut peser sur la trésorerie du fournisseur - Délais parfois exploités par les grands comptes |
Délai négocié | Jusqu’à 60 jours ou 45 jours fin de mois si convenu contractuellement. |
- Souplesse pour le client - Permet de conclure certains contrats importants |
- Risque de tensions de trésorerie - Délais souvent imposés par les plus gros acheteurs |
Pénalités et indemnité de retard
Lorsqu’un client dépasse la date limite prévue pour régler une facture, la loi encadre strictement les conséquences financières. Ces mécanismes visent à protéger les entreprises, en particulier les PME, contre les retards chroniques de paiement qui fragilisent leur trésorerie.
Les pénalités de retard
Les pénalités de retard sont automatiques dès lors qu’une facture n’est pas réglée dans le délai convenu, qu’il soit légal (30 jours, 45 jours fin de mois ou 60 jours maximum) ou contractuel.
Elles se calculent ainsi :
Taux = taux de refinancement de la Banque centrale européenne (BCE) + 10 points.
Exemple : si le taux BCE est de 4 %, les pénalités de retard s’élèvent à 14 % du montant TTC de la facture impayée, calculées au prorata des jours de retard.
Important : il n’est pas nécessaire d’avoir prévu cette mention dans le contrat pour les appliquer, mais la facture doit obligatoirement indiquer le taux applicable.
L’indemnité forfaitaire de recouvrement
En plus des pénalités, le Code de commerce prévoit une indemnité forfaitaire de 40 € par facture en retard.
Elle est due de plein droit, sans besoin de relance préalable.
Elle vise à compenser les frais de recouvrement engagés par le créancier (temps administratif, relances, etc.).
Exemple : une entreprise qui attend le règlement de 10 factures en retard peut réclamer 400 € d’indemnités forfaitaires, en plus des pénalités de retard calculées sur les montants dus.
Les sanctions administratives en cas d’abus
Au-delà des pénalités financières, les entreprises qui pratiquent systématiquement des retards de paiement encourent des sanctions plus lourdes :
Exemples de calcul des pénalités et indemnité de retard
Les exemples ci-dessous sont calculés sur la base d’un taux BCE de 4 % majoré de 10 points, soit 14 % annuel.
Montant de la facture TTC | Durée du retard | Pénalités de retard (14 %) | Indemnité forfaitaire | Total dû en plus de la facture |
---|---|---|---|---|
1 000 € | 10 jours | 3,84 € | 40 € | 43,84 € |
5 000 € | 30 jours | 57,53 € | 40 € | 97,53 € |
20 000 € | 45 jours | 345,20 € | 40 € | 385,20 € |
Précisions sur les délais de paiement
En matière de relations commerciales entre professionnels, deux modalités de délais de paiement sont légalement admises :
Ces deux options représentent les plafonds autorisés par la loi, mais rien n’empêche les parties de convenir de délais plus courts afin de préserver la trésorerie du fournisseur.
Dans la pratique, ces conditions doivent figurer explicitement dans les documents contractuels : conditions générales de vente, contrats commerciaux ou encore factures.
À noter que certains secteurs d’activité, comme l’agroalimentaire ou le transport, sont soumis à des règles dérogatoires, et que des accords interprofessionnels peuvent également venir préciser ou restreindre ces délais.
Exemples et cas pratiques sur les délais de paiement
Exemple 1 : Facture à 60 jours calendaires
Une société de fournitures de bureau émet une facture le 10 mars 2025 pour un montant de 8 000 €.
En choisissant l’option 60 jours calendaires, le client doit payer au plus tard le 9 mai 2025.
Ici, le calcul est simple : on ajoute 60 jours directement à la date d’émission.
Exemple 2 : Facture à 45 jours fin de mois
Une agence de communication établit une facture le 5 janvier 2025 pour 12 000 €.
Le délai de 45 jours fin de mois amène l’échéance au 19 février 2025. Comme il s’agit de “fin de mois”, la date de règlement est repoussée au 28 février 2025.
Le fournisseur doit donc patienter près de 55 jours entre l’émission et le paiement.
Exemple 3 : Accord sur un délai plus court
Un restaurateur commande du matériel de cuisine auprès d’un grossiste. Les deux parties conviennent d’un règlement à 30 jours pour préserver la trésorerie du fournisseur.
La facture est émise le 20 avril 2025 ; le paiement est attendu au plus tard le 20 mai 2025.
Ici, le délai est inférieur aux plafonds légaux, ce qui est parfaitement possible et parfois préférable pour maintenir de bonnes relations fournisseurs.
Cas pratique : impact sur la trésorerie d’une PME
Imaginons une PME de transport routier qui facture 100 000 € par mois à ses clients.
Dans ce cas, le dirigeant peut avoir recours à l’affacturage : il cède ses factures et obtient une avance immédiate, ce qui compense le délai de paiement contractuel.
Exemple 4 : Dérogations sectorielles
Dans le secteur agroalimentaire, une coopérative livre des fruits frais. La loi impose un paiement dans un délai maximum de 30 jours après livraison.
Une facture émise le 1er juin doit donc être réglée avant le 1er juillet, sans possibilité de négocier 45 jours fin de mois ou 60 jours calendaires.
Ces règles spécifiques protègent les producteurs contre les abus qui pourraient fragiliser leur trésorerie.
Ces cas pratiques montrent bien l’impact des choix de délais de paiement sur la trésorerie et l’équilibre des relations commerciales.
Les outils de pilotage des délais
Pour éviter les mauvaises surprises, plusieurs outils de gestion existent :
Un bon pilotage repose sur un suivi régulier et une réactivité en cas de dérive.
Le cadre légal et les sanctions
Le législateur a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre les abus en matière de délais de paiement. En France, la loi de modernisation de l'économie (LME) de 2008 a durci le cadre réglementaire, en fixant des délais de paiement plafonnés.
En cas de dépassement des délais légaux, les entreprises sont passibles de pénalités et peuvent être condamnées à payer des intérêts de retard. Ces pourcentages s’appliquent généralement au taux de refinancement de la Banque centrale européenne (BCE), majoré de 10 points.
De plus, la loi prévoit que des sanctions administratives peuvent être infligées aux entreprises ne respectant pas ces obligations, avec des amendes allant jusqu’à 2 millions d’euros. La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) veille au respect de ces règles et mène régulièrement des contrôles.Les solutions pour mieux gérer les délais de paiement
Pour éviter que les retards de paiement fournisseurs ne deviennent un problème récurrent, plusieurs solutions existent :
Pourquoi opter pour l'affacturage face aux délais de paiement ?
Dans un contexte économique où les délais de paiement s'allongent, de nombreuses entreprises se retrouvent confrontées à des problèmes de trésorerie qui freinent leur croissance. L'affacturage, solution de financement à court terme, offre plusieurs avantages pour pallier ces difficultés.
- Amélioration immédiate de la trésorerie : l'affacturage permet à une entreprise de recevoir une avance de liquidité dès l'émission de la facture, sans attendre que le client règle le montant dû. Cela permet de maintenir un flux de trésorerie stable, indispensable pour financer les besoins opérationnels, payer les fournisseurs et investir dans la croissance.
- Réduction des risques liés aux retards de paiement : en transférant ses créances à un organisme financier (le factor), l'entreprise se protège des risques d'impayés ou de retards de versement. L'affactureur prend en charge le recouvrement des créances et peut même garantir le versement, offrant ainsi une couverture contre les défauts de règlement.
- Gestion simplifiée des créances : l'affacturage permet à l'entreprise de déléguer la partie administrative des factures à un tiers. Le factor se charge du suivi des paiements, du recouvrement des créances et des relances. Cela libère du temps et des ressources internes, permettant à l'entreprise de se concentrer sur ses activités principales.
- Accès rapide au financement : contrairement aux prêts traditionnels qui peuvent être longs à obtenir, l'affacturage offre une solution rapide. Les fonds sont généralement disponibles sous 24 à 48 heures après la cession des factures, ce qui est particulièrement utile en cas de besoins urgents de liquidités.
- Solution flexible et évolutive : l'affacturage s'adapte aux besoins de l'entreprise. Plus le fournisseur ou le prestataire génère de factures, plus elle peut obtenir de financements. C'est une solution flexible qui évolue avec l'activité de l'entreprise, sans imposer de limites strictes comme c'est souvent le cas avec les prêts bancaires.
- Amélioration des relations avec les clients : en utilisant l'affacturage, l'entreprise peut accorder des délais de paiement plus longs à ses clients, sans pour autant subir les conséquences financières négatives. Cela améliore les relations commerciales et peut même renforcer la compétitivité en offrant des conditions de paiement avantageuses.
En résumé, l'affacturage est une solution efficace pour contrer les effets négatifs des retards de paiement et améliorer la gestion de trésorerie. Il permet aux entreprises de maintenir leur stabilité financière tout en se concentrant sur leur développement.
Comment éviter les retards de paiement ?
Les retards de paiement représentent l’une des principales causes de tensions de trésorerie pour les entreprises, en particulier les PME. S’il est impossible de les éliminer totalement, il existe plusieurs bonnes pratiques pour réduire considérablement leur fréquence et sécuriser ses encaissements.
1. Soigner la rédaction des documents commerciaux
Exemple : indiquer “Paiement exigible au 30/04/2025 – Pénalités : taux BCE + 10 pts + indemnité forfaitaire 40 €”.
2. Vérifier la solvabilité des clients
Avant de signer un contrat ou de livrer un nouveau client, il est prudent de contrôler la solvabilité de l'acheteur :
Cela permet d’adapter les conditions de paiement (exiger un acompte si risque élevé).
3. Négocier un acompte à la commande
Demander un acompte de 20 à 40 % à la signature du contrat sécurise une partie du paiement. C’est courant dans le BTP, les prestations intellectuelles ou la fabrication sur mesure.
Avantage : réduction immédiate du risque d’impayé.
Inconvénient : peut rebuter certains clients, mais souvent accepté si justifié.
4. Automatiser la facturation et les relances
La facturation électronique (obligatoire à partir de 2026 en France) facilitera encore plus ce suivi.
5. Proposer l’escompte pour paiement anticipé
Accorder une petite remise (ex. 2 % pour paiement à 10 jours) peut inciter certains clients à régler avant échéance.
Avantage : amélioration de la trésorerie.
Attention : ne pas trop rogner sur la marge, calculer le coût réel de l’escompte.
6. Entretenir la relation client
Parfois, un retard de paiement n’est pas une mauvaise volonté, mais un problème administratif. Maintenir un dialogue régulier avec ses clients permet de :
7. Recourir à des solutions financières
En cas de clients récurrents qui paient tardivement, il est possible de sécuriser sa trésorerie grâce à :
Bon à savoir sur les délais de paiement
Les délais de paiement en Europe : un enjeu commun
La question des délais de paiement ne se limite pas à la France. En Europe, la directive européenne sur les retards de versement vise à harmoniser les pratiques au sein de l’Union. Les États membres doivent fixer des délais maximums de règlement, en général 60 jours pour les transactions entre entreprises. Certains pays, comme l’Italie ou l’Espagne, ont adopté des pratiques plus sévères pour limiter les abus, fixant des délais plus courts.
Respecter les délais, une nécessité pour la stabilité économique
Les délais de paiement sont bien plus qu’un simple accord entre un fournisseur et un client. Ils ont des répercussions profondes sur la santé financière des entreprises, la stabilité des chaînes d'approvisionnement et, par extension, sur l’économie dans son ensemble. Respecter ces délais n’est pas seulement une obligation légale, mais une question de confiance et de respect entre les partenaires commerciaux. Les entreprises doivent prendre conscience que des retards répétés peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour leurs partenaires, et à long terme, pour l’ensemble de l’économie.
FAQ – Tout savoir sur les délais de paiement
Les délais de paiement soulèvent de nombreuses interrogations, aussi bien pour les dirigeants que pour les équipes financières. Afin d’y voir clair, nous avons regroupé ici les questions les plus fréquentes, avec des réponses précises et pratiques pour mieux comprendre vos droits, vos obligations et les solutions à mettre en place.
💬 Quel est le délai légal de paiement en France ?
👉 En France, le délai de paiement standard est fixé à 30 jours après la réception des marchandises ou l’exécution de la prestation de service. Toutefois, deux exceptions existent :
Toute clause imposant un délai supérieur est illégale et peut entraîner des sanctions.
💬 Que risque une entreprise qui dépasse les délais de paiement légaux ?
👉 Une entreprise qui paie en retard s’expose à plusieurs sanctions :
En 2023, plusieurs grandes enseignes de distribution ont été sanctionnées pour non-respect des délais.
💬 Comment calculer le délai de paiement d’une facture ?
👉 Le calcul dépend du mode choisi contractuellement :
Exemple : une facture émise le 12 mars avec clause "45 jours fin de mois" sera payable le 30 avril.
💬 Quels secteurs souffrent le plus des retards de paiement ?
👉 Les délais de paiement varient fortement selon les secteurs :
Ces retards fragilisent les PME sous-traitantes.
💬 Quand peut-on refuser une facture ?
👉 Un client peut refuser une facture si elle comporte des erreurs (montant incorrect, prestation non conforme, vice caché...). La contestation doit être faite par écrit, en précisant clairement les motifs.
💬 Quel est le délai maximum pour réclamer une facture ?
👉 Le délai maximum pour réclamer une facture dépend du type de créance.
En droit français :
Exemple concret :
Une facture émise le 1er mars 2023 à un client professionnel peut être réclamée jusqu’au 1er mars 2028.
Passé ce délai, la créance est prescrite : le fournisseur ne peut plus contraindre légalement son client à payer, même si la dette existe encore moralement.
Bon à savoir :
Pour interrompre ce délai, il est possible d’envoyer une mise en demeure en recommandé ou d’engager une action en justice avant la date limite. Cela “redémarre” le compteur des 5 ans.
💬 Comment réduire les délais de paiement de ses clients ?
👉 Quelques bonnes pratiques :
💬 Quels outils permettent de suivre efficacement les délais de paiement ?
👉 Ces outils aident à identifier rapidement les dérives et à améliorer la gestion de trésorerie.
💬 L’affacturage est-il une bonne solution contre les retards de paiement ?
👉 Oui, l’affacturage est l’une des solutions les plus efficaces pour sécuriser sa trésorerie :
Exemple : une PME facturant 200 000 €/mois peut obtenir 180 000 € en avance immédiate grâce à l’affacturage.
💬 Quelle est la différence entre délai et retard de paiement ?
👉 Un retard entraîne automatiquement des pénalités et peut affecter la relation commerciale.
Délai de paiement : période contractuelle légale fixée pour le règlement.
Retard de paiement : dépassement du délai prévu. Un retard entraîne automatiquement des pénalités.
💬 La facturation électronique va-t-elle réduire les retards de paiement ?
👉 Oui, c’est l’un des objectifs principaux de la réforme. Dès 2026 :
Cela devrait réduire les litiges et accélérer le cycle de paiement.
💬 Quel est l’impact macroéconomique des retards de paiement ?
👉 À l’échelle européenne, les retards coûtent 275 milliards d’euros par an.
Ces retards pèsent sur l’investissement, l’emploi et la compétitivité.
💬 Quels sont les droits d’une entreprise face à un client qui paie en retard ?
💬 Comment concilier délais de paiement et relations commerciales ?
👉 Il existe un équilibre délicat :
Certaines entreprises adoptent une charte interne de paiement responsable, véritable argument d’image et de confiance.